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Chapitre 4 -  No Empty Chapitre 4 - No

Lun 23 Mai - 18:23
Un troupeau d'adulte crie, fulmine, jubile devant leur futur proie, leur futur joujou. Ils courrent, se battent pour savoir à qui appartiendra l'enfant. Ils ne se rendent pas compte que si ça se trouve, c'est peut-être leur propre fils qu'ils vont manger. Les autres s'excitent autour, ils sautent, hurlent, et lachent des bruits étranges, de vrais animaux.
Nous nous arrêtons assez loin, pour éviter que les adultes nous repèrent et décident de s'en prendre à la voiture. Manquerait plus que ça. Le parking de auchan est vide, excepté la horde de malade et le gamin au centre. Il semble se défendre comme il peut. Mais ses tentatives ne tiendront pas longtemps fasse à la masse compact de corps. Je me relève en vitesse, ignorant le mal de crâne. À force j'ai l'habitude. Au moins un jour par semaine j'avais mal au crâne, alors je tiendrais le coup le temps de réduire en compote quelques adultes. Je reprends le sabre avec la lame maculée de sang noir. Faudra que je trouve un tissu pour le nettoyer. Je passe du côté du cousin d'Alizée, ouvre la porte et la referme en m'accrochant plus ou moins à la poignée pour contrer les effets du choc.
Jack arrive derrière suivit par Alizée.

- Tu devrais rester dans la voiture, dit ce dernier d'un ton inquiet.

- Nan, je viens. Déjà que trois ça sera chaud, deux, vous imaginez ?

- Bah... Trois avec le nouveau ! Rétorque Alizée.

- Sauf si il est blessé. Bon go. Al, tu vas le chercher, Jack et moi on fait diversion pour en éloigner le plus grand nombre, ok ?

- Moi c'est ok !

- On y va.

Au pas de course, je contourne la groupe, Jack sur les talons, je regarde le dernier membre du trio partir à l'opposé comme le plan l'indique, son couteau en mains. Va falloir trouver d'autre arme, le couteau c'est bien, mais c'est pas des plus pratique.
Nous nous arrêtons un peu essoufflé, puis observons le groupe qui semble prendre de l'ampleur.

- J'espère que t'es rapide.

Il me lance un regard surpris, j'esquisse un sourire et siffle un bon coup. Les adultes se retournent en un même saut, la bave aux lèvres, la folie perçant dans les yeux pourtant inexpressifs. Je prie pour qu'Alizée ait eu accès au garçon, puis je lance un regard à Jack.

- COURS !

Nous nous retournons et comme un seul homme, prenons nos jambes à nos cous et détallons, poursuivis par la plus grande partie des adultes.

- Va falloir les semer, mais sans rue où tourner ça va être un peu compliqué.

- Tu m'en apprends une, dit-il avec sarcasme. Et c'est quoi ton plan maintenant ?

Je fais mine de réfléchir un moment, saute au dessus d'un buisson, puis reponds :

- Si j'ai pas de plan pour le moment, ça te va comme réponse ?

- T'sais que t'es suicidaire comme fille ?

- J'vais prendre ça comment un compliment, maintenant viens.

Je tourne brusquement à droite sur la route destinée aux voitures.

- Avec un peu de chance on pourra les perdre dans les petits coins.

Je redouble d'effort, la main crispée sur mon arme, j'essaye de faire le vide dans mon esprit et de ne plus faire attention à ce mal de crâne. Mais mes pas cognant un peu plus à chaque fois le bitume ne m'aide pas, et j'abandonne finalement sous l'apparition d'un point de côté que je ne laisse pas voir. Va falloir accélèrer le rythme sinon on ne tiendra pas. Je scrute les environs à la recherche d'une cachette qui pourrait nous protéger de nos poursuivants, qui ne lâchent pas l'affaire. À croire que quand ils ont une cible, seule la mort de l'enfant ou de l'adulte lui même peut stopper la course poursuite. Dans ce cas nous sommes mal, très mal. Le soufle saccadé, je lance un regard derrière moi.

- Hé No ! On peut... Pas... Courir longtemps... Là !

- Nan... Vraiment ...? Ironisé-je, Je réfléchie.

- Réfléchis plus... Vite alors.

Je grommèle quelque chose d'inaudible et lève les yeux au ciel. Bon, on ne doit pas continuer en ligne droite, c'est beaucoup plus simple pour eux de nous suivre. Sans rien dire je tourne brusquement entre un magasin et une haie, obligeant Jack à suivre la cadence. J'essaye d'accélérer encore un peu. Le souffle haletant de Jack s'entend bien, même d'ici. Cette fois je saute au dessus de la haie, semant quelques adultes au passage, sans oublier ceux qui se la prennent de plein fouet et restent au sol un moment. Ça nous donne le temps de créer un plus grand écart. Quant à ceux qui nous suivent encore, va falloir trouver de nouvelles ruses. Je secoue la tête et me rattrape de justesse. Racine de merde.

- Jack c'est la merde !

- Tu m'en apprends une.

Il passe devant moi à toute allure. Désormais c'est lui mène le jeu. Etrangement, je lui fais confiance. Il entre dans le magasin à côté, sur le coup, je ne comprends pas, on va être bloqué dans le fond ! Il était taré ou quoi ?! Je le suis quand même. Il a peut-être décidé de signer notre arrêt de mort. J'ose jeter un coup d'oeil derrière moi. Bon, il reste une bonne partie des Atteints, mais par rapport au début, il y en avait quand même moins. Hum... Et s'ils sont repartis vers Alizée ? Elle se débrouillera ! On a déjà trop à faire là ! Il zigzague entre les rayons, tournant brusquement ou continuant tout droit. Mon coeur bat à la chamade et je commence à me demande s'il ne va pas exploser d'ici une minute à l'autre. Beaucoup d'Atteints ne sont plus là. Putain, ce mec est un génie. Sauf sur ce coup. Je le vois contre la porte accédant à l'arrière du magasin. Et derrière ? On sera bloqué !

- Grouille, aller ! Crit-il en panique.

Je ne sens plus mes pieds, c'est assez embêtant mais tant pis. Je passe la porte, il la referme en vitesse une fois passé.

- Trouve un truc pour fermer la porte, vite !

Je regarde à la va-vite les lieux. Des étagères avec des choses, une des machines pour déplacer les stocks et... Et bah ça fera l'affaire. Je saute sur le véhicule, appuie sur tout les boutons, et découvre enfin la clé sur le contact. Mais quelle conne. Je la tourne rageusement, elle se met en marche et par miracle, j'arrive à la faire avancer jusqu'à la porte que Jack essaye de garder fermer malgré les violents chocs produits par les adultes.

- Dégage de là !

Il s'écarte et je peux mettre la machine devant l'entrée close. Ça les empêchera d'avancer un moment.

- On fait quoi.... maintenant... qu'on est bloqué ? Demandé-je essouflée.

Je pose mes mains sur mes genoux, pliées en deux, pour reprendre mon soufle. Il fait de même et se passe une main sur le nez, puis se tourne dos à moi.

- Il y a une autre porte normalement.

- Comment tu le sais ?

- Je suis déjà venu.

Il passe de nouveau devant moi, et je le suis, toujours pas remise de ma course. J'aurai eu de quoi avoir au moins quatorze en VMA là. Comme quoi, il fallait une horde de monstre au cul pour courir plus vite. Nous arrivons dans une partie de magasin plutôt sombre, je trébuche sur quelque chose et me retrouve à quatre pattes au sol.

- Ça va ?

- T'inquiète, c'est juste que je vois pas où je pose mes yeux c'est pas pratique.

Il esquisse un sourire et enfin nous arrivons contre un mur qu'il commence à longer. Je le suis, peu pressée de retrouver l'enfer de dehors. Même s'il faisait extrêmement noir ici, je resterai bien. Pas de danger, enfin on n'en avait pas encore trouvé et... Bon bah tant pis. Jack venait d'ouvrir une porte menant à l'extérieur. Le soleil me brule la rétine et je cligne plusieurs fois des yeux pour m'habituer à la lumière.

- Prête ? Me demande t-il.

- Euh... Franchement ? Non.

Il m'attrape le bras et me tire dehors brusquement.

- Je t'imaginais plus courageuse que ça !

- Bah tu vois, je le suis pas, répondé-je séchement, en lui donnant un léger coup derrière les genoux.

Il faillit tomber mais se reprit au dernier moment, en lachant un "Héééé" indigné qui me fit pouffer de rire plus qu'autre chose.
Si j'avais pu, bien sur que j'aurai paniqué des milliers des fois dans la journée. Je n'avais juste pas eu le temps et les événements s'étaient enchainés beaucoup trop rapidement pour que j'ai le temps d'y réfléchir sérieusement. Je hausse les épaules et nous reprennons notre course pour revenir au lieu de départ. Nous prenons des chemins différents pour éviter de recroiser les Atteints de tout à l'heure. Non merci, je me passerai de ces nouveaux amis. De nouveau au pas de course, Jack au même rythme que moi à côté, nous arrivons discrétement sur le parking. La voiture semble en bon état. Tant mieux. Par contre, le repos ne sera pas tout de suite. Je me tourne vers le lieu où il y avait le "rassemblement" avant. Jack semble tout aussi médusé que moi.

- Oh la merde... murmure t-on en même temps.

Alizée tente tant bien que mal de repousser quatre assaillants, tandis que le garçon incconu s'occupe de trois autres. Je déglutie et me tourne vers le second garçon qui est déjà parti les aider. Je soupire et cours de nouveau (demain j'aurai de sacrées courbatures partout) vers les trois de mon "groupe". Ce soir je veux un bon lit, et même dormir pendant deux mois. Je jure et arrive vers les gamins. L'inconnu saigne abondement du bras, je discerne un canif ou quelque chose dans le genre planté dans son membre.
Jack se jette sur un atteint qui allait prendre Alizée par derrière, celle-ci vient de tomber sous les différentes offensives produites par les adultes. Automatiquement ils se jettent sur elle pour la réduire en charpie, mais Jack arrive et réussit à planter son couteau dans le crâne du plus éloigné, afin d'accéder à la jeune fille. Je regarde les trois s'avancer vers mes amis, puis detourne mon regard. Ils se débrouillent, l'inconnu est dans un état plus critique, et à ce que je vois, il n'a plus qu'une main pour se défendre. Je sors mon sabre de son étui, et hurle à plein poumons une insulte aux adultes. Tous se retournent pour me regarder, même l'incconu, puis le combat reprend. Les Atteints ne semblent faire guère attention à moi. Évidement, autant prendre la proie déjà blessée donc plus facile à atteindre. Je jure entre mes dents et viens gentiment rentrer dans le tas. Ils veulent jouer à ça ? Okay, il suffit de voir qui mène la danse maintenant. Je serre les dents, le choc venait de les écarter du garçon blessé et je peux enfin l'approcher. Je me mets devant afin de le protéger le mieux possible. Si je n'avais pas couru une distance digne d'un marathon, j'aurai pu les tuer d'un coup tous les trois. Sauf que les Atteints nous entourent, ils nous bloquent pour nous emprisonner plus facilement. Nous sommes dans une cage et au moindre mouvement offensif de ma part, j'ai peur de blesser le garçon présent derrière moi. Lui, tient un morceau de fer pointu au bout. J'espère qu'il ne s'est pas coupé avec, manquerait plus qu'il attrape le tétanos. Ouais, mais on est dans la merde si le canif qu'il a dans le bras a de la rouille. Le garçon est blême, la perte de sang ne lui réussit pas (à personne au fait) et la fatigue inonde son visage aussi blanc qu'un linge. Il resserre sa barre de métal dans ses mains comme pour se donner du courage. Je reporte mon attention sur les Atteints qui s'approchent encore et encore. Celui devant moi tente de me griffer, je m'écarte brusquement et tamponne maladroitement le deuxième qui essaye de me mordre l'épaule. Nous tombons tous les deux à la renverse, et une fois au sol, le monstre m'attrape le cou et serre. Je me débats du mieux que je peux mais l'autre l'adulte me stabilise. Nan ! Pas maintenant ! Je tente en vain de respirer, je bouge, réussis à asséner un coup de pied dans le visage de la femme qui me tient, ce qui ne fit que redoubler la pression autour de mon cou du second. Les poumons en feu, suffocante, je me sens partir, jusqu'au moment où le garçon inconnu envoie un violent coup dans la tête de l'homme. Sonné, il tombe à la renverse, et automatiquement, je me rèleve et plante la lame dans le crâne de la femme. Je porte ma main à mon cou, et essaye de reprendre ma respiration avec diffculté. Les mains sur les genoux, pliés en deux, je me redresse, prise d'une quinte de toux. Le monde tangue, mais je reste aux aguets. Je me tourne donc et observe le garçon qui se tient le bras, la respiration saccadée.

- Merci. Murmuré-je d'une voix rauque.

Il hausse les épaules et me fait signe de regarder à côté. Jack et Alizée sont l'un derrière l'autre, l'une sur un seul pied, l'autre la soutenant plus ou moins. Mais Jack est dans le même état que moi. La course l'a fatigué, et il ne tiendra pas longtemps à se battre contre des atteints. L'inconnu plante sa barre de fer dans le coeur de l'assomé, tandis que je repars au galop vers les trois Atteints restant. Le corps d'une femme assez jeune est allongée au sol, une large entaille au niveau de la gorge. Parcourue spasme, ses yeux blancs roulent sous leurs orbites. D'abord hypnotisée par cet obscur spectacle, je secoue ensuite la tête et détourne le regard. Bon, encore un peu. Je prends une grande inspiration et lève mon sabre avant de m'engager vers les derniers dangers. Surpris par ma brusque interruption, j'embroche le plus proche, laisse tomber le corps sans vie, puis plante mon arme dans la hanche d'une femme. Elle se retourne, et Jack en profite pour lui planter le couteau dans son cou. En deux temps trois mouvements, nous sommes débarrassés des Atteints, et un calme quasi irréel vient propre possession des lieux. Essoufflée, le yeux scrutant les alentours avec panique, j'entends soudain un bruit sourd. Je me retourne et vois le garçon assit au sol, haletant, une main serrée sur sa plaie. Il a retiré la lame de sa chair, laissant alors déborder le flot de sang. Qui a eu la bonne idée de prendre une trousse de secours ? Juste à prier qu'il y ait des bandages.

- Jack, occupe toi... d'Al.

Il acquiesce et va aider la jeune fille. J'avance alors vers le garçon. Pas la peine de demander, il ne se sent pas bien, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Je m'accroupie devant lui et lui tapote la joue pour sortir ses yeux du vide dans lequel ils étaient plongés.

- Hé, lève toi. On t'embarque.

- Où ça ? Demande-t-il, méfiant.

- En sécurité, c'est la seule réponse que je peux te donner.

- Bon, d'accord. Au point où j'en suis...

Je l'aide à se relever en le tenant par son bras valide, vérifie les alentours pour voir si l'on a rien oublié (ni personne, c'est mieux). Je prie sincérement pour que le "en sécurité" ne soit pas un mensonge ou un idéal. Je secoue la tête et soupire. Finalement, qu'est ce que je donnerais pas pour être au collège et non ici, desormais en pleine pâture, en temps que proie pour adultes malades.
Dans la voiture Mélodie et son cousin tremblaient, une arme entre leurs mains, prêts à se défendre en cas de problème. Jack ouvre le coffre, aide Alizée à monter dedans, puis il retourne à l'avant en me lançant un regard entendu : il est temps de déménager le plancher.

- Et c'est quoi ton nom en fait ?

- Aaron. Et toi ?

- No.

J'hoche la tête, lui aussi, puis je l'aide à monter dans le coffre.

- Al, desinfecte la plaie, mets un bandage. Si y'a un problème tu m'appelles, joue pas les secouristes, ok ?

La jeune fille hoche également la tête, je lance un regard septique à la plaie d'Aaron, qu'il tient toujours dans sa main devenue rouge.

- Au passage, tu devrais enlever ton t-shirt, je lance un regard lourd de sous-entendu, pas de commentaire ni rien, on est au bord de la mort, surtout Aaron, vous verrez à recréer la race humaine plus tard, c'est bien clair, Al ?

- Oui madame, répond-elle avec ironie.

Sur ce, je referme la porte du coffre en levant les yeux au ciel. Plus qu'à prier pour qu'ils se soigent ou ne se vident pas de leur sang jusqu'à ce que l'on trouve un endroit sur. Je monte dans la voiture à la place du mort, à côté de Jack. Des cernes violette entourent ses yeux. Moi aussi d'ailleurs. Sans oublier la transpiration, le sang et le bel hématome présent sur mon front.

- On y va, va falloir qu'on se repose et se soigne dans un endroit sur.
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